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Lieu : Alger, Algeria

dimanche, juin 18, 2006

Manque de sincérité dans le couple

13.09.05::Hadia Salam

Peut-on se marier de nos jours sans avoir à subir un mensonge ou quelque trahison de la part du futur époux ou future épouse ?
Les cachotteries plus ou moins graves, les fausses promesses, les mauvaises surprises après le mariage, tout cela semble l’acolyte du mariage.
En mettant de côté le caractère immoral de ce genre d’actes, le risque de fragilisation du foyer qu’on commence à bâtir est grand. Alors, doit-on dire : quelle immoralité de la part des hommes et des femmes ou quelle inconscience ! N’est-ce pas sur la sincérité et la confiance que dois se construire toute relation entre eux, ou les valeurs ont-elles changé à ce point laissant place aux calculs, à la supercherie ?
Est-ce une faiblesse du cœur que de ne pas pouvoir se montrer à l’autre tel que nous sommes ou est-ce « une audace du cœur », comme l’appelle Montesquieu, que ce manque de sincérité entre l’homme et la femme d’aujourd’hui ?
On peut tolérer que pendant la période des fiançailles, chacun essaye de se montrer sous son meilleur jour, en cachant ou en masquant ses défauts, qu’il puisse exagérer un peu ses sentiments, voire même se hasarder à faire des promesses qu’il ne pourra pas tenir, mais de là à cacher des réalités qui risquent d’avoir de lourdes conséquences sur la vie du couple et leur relation, et pouvant même mener à de graves problèmes de santé physique ou psychologique, cela est intolérable.
Trahir ainsi, sans vergogne, la confiance de l’autre, sous prétexte qu’on tient à lui, est cruel. Et ce n’est certainement pas, à celle ou celui que nous prétendons aimer que nous tenons mais à notre petite personne qu’on veut satisfaire coûte que coûte, même aux dépends des sentiments de l’autre et pour lesquels, certes, nous n’avons aucun respect.
Alors malheur à nous, hommes et femmes d’aujourd’hui, si c’est ainsi que nous entendons aimer celle ou celui qu’on a choisi pour partager notre vie, et quelle vie serait cette vie que nous avons choisis de bâtir sur le mensonge et la trahison ?!

Une molécule de la foi découverte

25.09.05::Hadia Salam

Mon Dieu, quelle découverte extraordinaire ! “Une molécule de la foi” serait identifiée par une équipe des neurobiologistes, témoignant de l’existence d’un sentiment religieux inné dans le cerveau de chacun de nous.
Ces travaux menés par des chercheurs suédois affirment que ” l’être humain semble parfaitement programmé pour croire en dieu et chacun d’entre nous hérite d’un cerveau naturellement enclin à produire le sentiment que le monde est habité par une entité supérieure.” ! (Science & vie, n° 1055, août 2005, p.52).
Ceci rejoint ce qui a été évoqué par notre prophète Mohammed (que le salut de Dieu soit sur lui), dans un hadith disant que ” tout enfant naît avec une disposition naturelle à croire en un Dieu Unique (la fitra), et que ce sont ses parents qui lui inculquent d’autres croyances. ”.
On a longtemps pensé que le sentiment religieux résidait dans le cœur de celui qui croit, et voilà que la science, aujourd’hui, nous révèle son existence dans une substance dans le cerveau appelée sérotonine.
Cette substance varierait d’une personne à une autre selon son degré de religiosité, puisqu’ils ont découvert que ” plus le taux de sérotonine était élevé plus la religiosité était avéré. ” !
Dans cette prodigieuse découverte, à la Une de ce numéro de Science & Vie, on parle aussi du remède prodigué par la foi contre l’anxiété, de son rôle anxiolytique donc sur l’être humain, et de son rapport avec l’espérance de vie et la longévité…
Des sujets d’un intérêt capital pour qui veut s’informer sur les grandes vérités qui se révèlent autour de l’homme ; de son être et de son existence.

Faîtes le bilan de l'année 2005 pour que 2006 soit meilleure!

2.01.06::Hadia Salam


Bonjour à tous,

je vous propose là un questionnaire qui vous permettra de tracer un bilan de l’année achevée; en y répondant vous ferez le constat de toutes les bonnes et mauvaises choses que vous avez vécu pendant l’année 2005.
Cela vous permettra de tracer de nouveaux projets pour 2006, et veiller ainsi à ce qu’elle soit meilleure que celle qui l’a précédé. Alors à vos stylos!

Question n°1. Quels sont les événements heureux et les événements malheureux qui ont marqué votre vie pendant l’année 2005?
Question n°2. Comment qualifierez-vous votre vie en 2005 sur le plan familial, sur le plan social (professionnel ou estudiantin), sur le plan intellectuel et physique, sur le plan spirituel et affectif?
Question n°3. Quest-ce qui était le plus important pour vous en 2005? Quest-ce qui serait important cette année?
Question n°4. Poursuiviez-vous un objectif que vous avez fini par ateindre avant la fin de l’année? Etes-vous satisfait du résultat?
Question n°5. Avez-vous réalisé une bonne action dont vous êtes fier? Et une mauvaise..?
Question n°6. A quoi aspirez-vous cette année, quels sont vos souhaits, vos attentes?
Question n°7. Avez-vous pris des résolutions pour cette année?
Question n°8. Avec quelle devise vous accueillez cette nouvelle année?

Bonne chance à tous et bonne année.

Le livre algérien pour enfant

10.06.06::Hadia Salam

Dans le salon international qui a eu lieu la semaine dernière à la bibliothèque d’El Hamma organisé au profit du livre de jeunesse et livres pour enfants où j’ai eu l’occasion de faire quelques visites, j’ai relevé 3 points :
-Les enfants qui en apparence étaient très excités par l’événement ne semblaient pas si familiarisés que cela avec le livre. Je les voyais beaucoup plus rassemblés autour des jouets, CD et cassettes audio ou livres conçues sous formes de sac en peluche.
-Il y avait plus de bruit que d’animation proprement dite. Des cassettes audio ou vidéo diffusaient des chansons pour enfants par différentes maisons d’édition créant une insupportable dissonance.
-Par le témoignage d’une maison d’édition algérienne dont les publications m’ont impressionnées de par la qualité de la présentation, j’ai su que les visiteurs s’en détournaient vite dès qu’on leur disait que s’était fait en Algérie.

Cela soulève deux problématiques concernant le livre pour enfants et la relation de la famille algérienne et de l’enfant algérien d’avec le livre et la lecture.
Nous connaissons tous les contraintes de l’édition dans notre pays, et les coûts élevés de la réalisation. C’est pourquoi beaucoup d’éditeurs spécialisés dans le livre pour enfants sont des importateurs. Le livre importé est plus demandé en raison de son aspect attrayant ; par l’usage des couleurs et la qualité du papier. Les parents, pour cette raison précise préfèrent le livre importé au livre local malgré son prix élevé (400 DA et plus).
La qualité de présentation médiocre du produit local fait donc fuir les parents voire même s’en désintéresser complètement, au point de ne plus faire attention à ce qui est fait par certaines maisons d’édition dans un souci de qualité certain et aussi pédagogique ; chose qui n’est guère prise en considération par certains éditeurs.
Dans ce salon, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir “La Bibliothèque Verte”. Ayant moi-même ce préjugé que les livres algériens destinés à l’enfance sont tout simplement repoussants, j’écoutais parler le petit jeune homme qui la représentait avec la certitude qu’il s’agissait d’une des maisons d’édition arabes, venue de quelque pays du Moyen-Orient ! Je lui demandais de quel pays ils venaient et sur un rire il me fait savoir qu’ils sont d’ici, implantés à Alger ! Et par ce même représentant, je sus que les visiteurs tournaient les talons dès qu’on leur disait que c’est algérien, malgré les prix très abordables par rapport aux autres exposants. (J’en ai profité pour acheter à mes petites nièces et petits neveux !).
Combien de parents algériens connaissent cette « Bibliothèque verte » et combien ont chez eux des produits de cette Bibliothèque ? Je ne saurai y répondre, mais si la réponse est : très peu, alors ce serait bien dommage ! Peut-être penserait-on que je suis en train de faire de la publicité à cette maison d’édition, en apparence oui, mais mon intention réelle est de louer ce que j’ai jugé positif et méritant encouragements et félicitations, ce que je leur ai fait moi-même dans ce salon.
Autre remarque que je voudrais partager est la suivante: une maman avec qui je m’entretenais de ce salon me dis y avoir acheté une poupée Barbie pour sa fille ! L’amour du livre et l’intérêt pour la lecture doit être inculqué aux enfants par l’école et par les parents. Si les parents n’achètent pas de livres pour leurs enfants, et qu’à l’école ne sont pas organisées des séances de lecture comment l’enfant va-t-il apprendre à lire et à développer une passion pour la lecture ? Et est-ce qu’un adulte qui ne lit pas peut porter en lui le souci de créer un lien entre le livre et son enfant ?
Si les Algériens ne lisent pas ou lisent peu, nous ne pouvons espérer une génération de lecteurs. Si la maîtresse d’école ne lit pas en dehors du manuel scolaire et son livre pédagogique comment peut-elle faire aimer le livre et la lecture à ses élèves ? Cette génération montante est plus portée sur les jeux vidéo et la télévision. Mais encore une fois, ce sont les parents qui guident ou encouragent le choix ou les penchants de leurs enfants.
Voilà mes impressions pour cette importante manifestation où les éditeurs n’ont pas daigné se montrer mettant de petites jeunes filles ou de petits jeunes hommes à la vente de leurs produits.
Pour moi qui ne suis plus une enfant, c’était un espace si agréable et si alléchant pour mon cœur qui porte un amour éternel pour le livre. C’était un monde, malgré le brouhaha qui y régnait, bien féerique, par ces textes au corps géant, ces dessins charmants et ces couleurs chatoyantes. Et où la lettre, appuyée par l’image et l’image ennoblie par la lettre étaient présentées là à la grande joie des petits lecteurs!

Un oeil sur la presse à caractère religieux

15.05.06::Hadia Salam

La presse hebdomadaire à caractère religieux vient occuper la place de la presse jaune. De nombreux titres remplissent l’étalage de nos kiosques. J’ignore s’ils ont un lectorat important mais étant moi-même une, je me permets de jeter un œil critique sur le contenu de cette presse.
A première vue, on est frappé par le manque d’harmonie dans le choix des couleurs, la distribution arbitraire des photos et l’absence de renvois à la page correspondants aux titres affichés en première page. Sur la Une, on trouve aussi l’horreur à travers certaines images souvent relatives à des histoires de Djins et de sorcellerie.
A l’intérieur des pages on ne trouve pas trace de noms de rubriques. Les articles sont jetés en vrac dans une mise en page médiocre. Un bandeau horizontal revient sur toutes les pages comme pour représenter la ligne éditoriale du journal. On y trouve une photo du Livre Saint, d’une jeune femme portant l’habit musulman, d’une mosquée. Tout cela fusionné de façon imparfaite et souvent floue. Certaines pages semblent fixes sans avoir de titre, comme la cuisine, le soin par les plantes, le courrier des lecteurs ou des histoires de repentis.
Les sujets “traités” dans ces hebdomadaires sont souvent relatifs aux histoires de sorcellerie, de charlatanisme et bien sûr de “ru’quia”.
On consulte aussi des hommes de religion connus dans le monde musulman pour répondre aux questions des lecteurs ou pour s’exprimer dans un thème proposé, je présume, par le prédicateur ou le Cheïkh ou puisé dans ses publications ou son site Web (?).
L’anarchie donc est flagrante et on se demande à quoi est-elle due. Est-ce le souci de donner le plus d’informations possible puisqu’il ne sort qu’une fois par semaine ? Ce qui ne doit pas empêcher un souci égal d’ordre et d’esthétique. Une spécialisation qui n’est pas du caractère de ces journalistes ? Sachant qu’ils ont été eux-mêmes rédacteurs de ce que je nomme la presse jaune. L’absence d’un objectif réel et sérieux d’éducation, puisqu’il s’agit de la diffusion d’un savoir ayant trait à la religion, son histoire, ses préceptes… ?
Les hebdomadaires spécialisés chez nous prennent un caractère intermédiaire entre le journal d’information, qui est le premier rôle de la presse, écrite notamment, et la revue ou le magazine qui se permettent une spécialisation dans la diffusion de l’information avec un plus grand souci d’étude et d’analyse. Mais la nécessité de se fixer un objectif, comme chercher l’influence qui est la vocation de la revue, ou l’audience qui s’inscrit plutôt dans les objectifs des mass média dont le magazine fait partie, s’impose pour marquer la vocation de la publication.
Ce qui semble évident dans cette forme de presse (la presse religieuse) qui, en apparence, a choisi sa cible est qu’elle vise l’audience, -cette audience dont les caractéristiques pourront être les suivantes : un intérêt certain pour les choses de la religion, une connaissance limitée de cette dernière et des soucis de la vie quotidienne tel que la santé, la spiritualité, les relations avec l’autre, les conflits…, est qu’elle use de sensation pour aiguiser les esprits et les inciter à acheter le journal en utilisant des photos de personnages célèbres s’activant dans le domaine religieux ! De visages connus tels que les artistes ou les comédiens et comédiennes déclarant leur retour à Dieu, ou carrément de “miracles” produits dans la vie des gens !
Je ne poserai pas la question aux gens de la presse connaissant trop bien la réponse qu’ils vont m’avancer, (ayant été dans le milieu journalistique), à savoir que “c’est les gens qui veulent cela” !
L’aspect social est confiné dans des sujets comme le mariage, le divorce… La religion qui est le sujet principal de cette presse est développée dans un contexte étroit et bien limité, tout cela présenté de façon banale puisqu’ils sont souvent liés encore une fois aux histoires de sortilège et de mauvais sort ! Certains des éditeurs de cette presse me contrediront en signalant d’autres sujets traités comme la relation avec les parents, la relation dans le couple, etc., mais je leur répondrai en disant que ce n’est pas traité de façon sérieuse et profonde, en procédant par exemple à des enquêtes, en réalisant des reportages directement liés à ces problèmes sociaux.
Choisir la spiritualité si je peux dire ou l’islamité comme ligne éditoriale nécessite un certain respect pour la question religieuse en ayant un minimum de soin pour la présentation, un souci vrai d’instruire et de sensibiliser car il me semble que ce genre de presse s’inscrit dans la “Da’wa”, la prédication et pour cela doit répondre aux conditions du “Da’ia” (le prédicateur) en Islam.
Je ne nie pas, tout de même, qu’ils instruisent sur certaines questions spirituelles mais c’est l’aspect social encore une fois et culturel qui est pauvre et appauvri sur les pages de cette presse. Et en parlant de respect, je trouve inadmissible que des versets du Saint Coran soit écrits sur les pages d’un journal qui pourrait servir d’essuie-glace ou finir dans une poubelle, même si on a pris le soin de le faire remarquer aux lecteurs ! En plus donc de la nécessité de bien présenter, le contenant doit être adéquat et, à mon avis, une revue serait plus appropriée.
Mes respects tout de même à ces journalistes et directeurs qui ont opté pour cette forme plutôt que celle franchement honteuse qu’on publiait avant sur la vie des stars, et celle d’une jeunesse en perte de repères.

Sourire, est-ce si difficile?

18.01.06::Hadia Salam

Le sourire est contagieux, le savez-vous? Il existe des formes d’avarice autres que ce qu’on imagine souvent relatifs à l’argent. On peut aussi étre radin sur les sentiments, les mots gentils, les éloges et le sourire. Lésiner sur une simple expression qu’on dessine sur son visage qui physiquement se limite au mouvement de seulement quelques muscles du visage (contrairement à l’expression suscitée par la colère ou une simple grimace), cela paraît curieux (?!).
Un chauffeur de taxi, tout sourire pour ses clients, a qui j’avais posé la question me réponds : “c’est lourd pour certaines âmes”, et je crois qu’il n’avait pas tort. Ne dit-on pas que le visage est le miroir de l’âme. Une personne renfrognée, à l’humeur maussade ne peut contenir dans son coeur les sentiments de générosité, de bienveillance et d’indulgence. Un homme qui affiche toujours une mine renfrognée a sans le moindre doute un coeur empli de méchanceté et de rancoeur. Vous me diriez que cela peut exprimer un état de tristesse et de malvie; de ce commerçant qui fait mauvaise mine à ses clients, de ce professeur qui affiche un air excessivement sévère, de ce patron qui ne dit jamais bonjour à ses employés, de ce papa qui rentre toujours de son travail avec une boule de nerfs ne tardant pas à éclater sur sa femme ou ses enfants. Non, je ne crois pas que ceci soit une excuse, car pour la personne qui a un grand coeur, rester souriante et polie malgré les ennuies dont elle peut être accablée, n’est pas si contradictoire que cela!
Le sourire est le premier pas vers l’amour et la fraternité entre les hommes, et c’est si simple de dire bonjour avec le sourire (pour moi ils vont ensemble!), de donner avec le sourire. Le sourire, certes est lui-même un don tout à fait louable, et se trouve largement récompensé par notre Créateur.
doit-je évoquer son impact sur l’humeur et la santé de l’individu? Eh bien sourire rafraichit le coeur et a une conséquence bénéfique sur notre santé. Un malade a qui on sourit, les médecins, les infirmiers, les proches qui viennent lui rendre visite guérit, certes, plus rapidement que celui qui en est privé.
A ceux pour qui l’aspect extérieur est important, je dis: souriez car on devient plus beau lorqu’on sourit! Le sourire est un éclat qui s’ajoute aux traits beaux ou moins beaux d’un visage.
Avant de clore cette modeste réflexion , j’aimerai dire aux parents apprenez à sourire à vos enfants, car il n’est pas plus malheureux qu’un enfant qui ne sait pas sourire. Je trouve cela bien regrettable. C’est comme une fleur sans couleurs, vous imaginez une fleur qui n’a pas de couleur?!

Mohammed: un personnage sacré

11.02.06::Hadia Salam

Porter atteinte aussi outrageusement à un personnage sacré, à l’élu de Dieu, au meilleur des hommes que l’humanité ait pu connaître tout au long de son histoire. A l’homme le plus sincère, le plus honnête, le plus bon, le plus tolérant, le plus clément, le plus doux, le plus généreux.
A l’être le plus fidèle aux principes le plus hautement humains qu’un homme peut porter dans son cœur, respecter avec autant de constance sa vie entière, et s’évertuer à appliquer avec un aussi grand scrupule, une si profonde sincérité, une admirable bravoure et un courage exemplaire, qu’était notre prophète –Prière et Salut de Dieu soit sur lui-.
Ce n’est plus un problème de liberté d’expression qu’un problème de discernement entre le mal et le bien, entre le bon et le mauvais. Et il est triste de constater que l’humanité se trouve encore dans la brume concernant les grandes valeurs humaines, à savoir le respect de l’autre, de ses mœurs, de son appartenance religieuse, de ses idéaux et de ses guides spirituels.
Pour nous musulmans, notre guide depuis 14 siècles et pour toujours est le Prophète Mohammad –que le Salut de Dieu soit sur lui-. Celui qui ne respecte pas cela au nom de la liberté d’expression n’a rien compris aux droits de l’homme qui sont, à mon sens, plus importants que la liberté d’expression, même si cette dernière en fait partie.
Le monde aujourd’hui se trouve indubitablement à un tournant de son existence où il doit remettre en cause ses lois internationales et ce, pour le bien de l’humanité entière. Il est temps d’établir des lois imposant le respect de l’autre, de sa culture, de ses croyances religieuses, et de ses symboles spirituels. Il n’est plus tolérable qu’une personne sur cette planète puisse porter atteinte à une autre personne sans être condamnée, au nom de la liberté d’expression ! La liberté n’est pas absolue ; elle se termine là où commence celle des autres.
Ce même prophète qui a été l’objet de blasphèmes, a dit dans un de ses hadiths :
” Aucun d’entre vous n’est un véritable croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ”. Il y a dans cette maxime, un profond respect de l’autre, déterminé, délimité, nuancé par le simple fait que nul ne doit causer un tort dont il n’aimerait pas être victime lui-même !

Le manque flagrant de sérieux

27.03.06::Hadia Salam

Le sérieux. Une qualité bien rare dans notre société. Partout où on va, on est frappé par le manque de sérieux : chez le dentiste qui ne vous avise pas de ses prochaines absences, chez la couturière qui ne respecte pas les délais pour la remise de votre vêtement, chez la concierge qui fait le parterre de votre immeuble trois fois par mois au lieu de quatre, chez le pâtissier chez qui vous avez commandé un gâteau et qui n’est pas prêt le jour fixé, chez le postier qui ne vous remet pas votre courrier à temps…Partout, on est confronté au problème d’ajournement exprimé dans la parole si courante: “revenez demain, incha’Allah” !
Le manque de sérieux se manifeste de différentes façons : Le non respect des délais, les promesses non tenues, l’ajournement des rendez-vous, la désertion de son poste de travail, la lenteur dans le règlements d’ordre administratif. Tout cela crée une telle frustration, un tel mépris vis à vis des gens qui trahissent sans scrupule votre confiance ou qui n’honorent pas les responsabilités qui leur ont été attribuées.
C’est un tel laisser-aller, personne ne prend son travail au sérieux comme il se doit. D’où nous vient cette défaillance ? Nos ancêtres étaient-ils comme cela? Peut-on espérer la prospérité pour notre pays avec un tel état d’esprit. Si personne ne respecte ce qu’il fait, quel respect a-t-on donc pour la vie.
La vie n’a pas été faite de négligence et de laisser-aller mais d’ordre et de justice. Alors, ne nous prétendons pas des êtres vivants si nous nous ne décidons pas à accomplir sérieusement le travail qui nous avons délibérément choisi de faire et d’assumer les responsabilités dont nous avons accepté la charge. Il y a là un respect à l’égard de son prochain et d’abord un respect de soi-même.