Note du Jour de www.douar.net

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Lieu : Alger, Algeria

dimanche, avril 24, 2005

Oser être différent

Pourquoi vouloir ressembler à tout le monde ? Est-ce une forme de sécurité qu’on se donne pour ne pas avoir à subir le jugement des autres ? ou est-ce une faiblesse dans notre personnalité qui fait que nous n’osons pas « casser » quelque chose ?
Personne n’ose rénover de peur d’aller à l’encontre des traditions et des coutumes établies. Ou - dois-je dire - refuser ce qu’on considère comme des normes, en créant sa propre façon de faire et de concevoir les choses.
Je crois qu’il est dans le sens même de la vie que d’évoluer, mais est-ce que les changements qui adviennent dans une société sont toujours positifs ? est-ce que nous les remettons un tant soit peu en cause pour voir s’ils doivent être admis ?
On est enclin à imiter les autres par le simple fait que « tout le monde fait çà ». Mais est-ce bien rationnel ? Un philosophe a dit : « Lorsque tu penses comme tout le monde, fait une pause et réfléchis. » Est-ce que nous prenons la peine de faire une pause de temps à autre ? Je
ne crois pas, car cela implique faire un effort de réflexion, ce que nous évitons de faire…
Je crois, qu’il est plus facile de suivre le courant que de le contourner. Être différent et oser manifester sa différence d’être réfléchi, lucide et rationnel, cela demande beaucoup d’effort certes. Çà l’est davantage dans une société qui accorde peu de place à l’esprit et aux « êtres pensants ». Mais est-ce bien raisonnable de laisser la majorité nous guider sur la voie de la bêtise et de la médiocrité ?

samedi, avril 23, 2005

Manque de dialogue entre Algériens

On aime parfois se confiner dans le silence par apathie ou par paresse mentale… peut-être se dit-on : « si la parole est d’argent, le silence est d’or. ». Seulement ce dicton n’est pas valable tout le temps, car il arrive que l’inverse soit plus juste. J’entends par là le dialogue, chose qui fait terriblement défaut chez nous. Nous passons à côté de tant de vérités, et nous créons tant de conflits par manque de communication entre nous.
Certes cela s’apprend, et on nous a pas appris à communiquer. Dans le foyer algérien, les parents ne parlent pas à leurs enfants et ils se parlent pas entre eux non plus. Nous n’accordons aucune importance au dialogue, et nous nous plaignons ensuite de nos maux et nos problèmes de famille et même de société.
Un directeur de société ne parle pas à ses employés, et dans une telle ambiance de travail, les employés ne prennent pas la peine de discuter de leurs soucis professionnels. Un directeur, un jour, n’en pouvant plus de recevoir les doléances du personnel, leur a proposé de discuter
d’abord entre eux avant de venir lui en parler, quelques temps après, personne ne venait plus
frapper à la porte de son bureau !
Ce mutisme auquel nous sommes habitués de par l’éducation que nous avons reçue, nous porte préjudice dans la mesure où nous n’arrivons pas à gérer nos conflits, et à les éluder à priori. Nous nous battons contre nous-mêmes plutôt qu’entre nous. Et dans notre frénésie face aux conflits qui éclatent comme un bombe à retardement, nous en ignorons souvent l’origine qui n’est rien d’autre que notre manque de communication.